Trois ans après sa réélection, Stéphane Le Foll présente son bilan de mi-mandat. Dans un manuel intitulé, « Le Mans, métamorphose d’une ville », il revient sur les différentes actions de la Ville depuis 2020.
On découvre également les projets pour la suite, concernant la politique environnementale, les grands chantiers et travaux en cœur de ville ou encore la culture, un axe fort de la politique mancelle.
Le Mans, une ville qui se « redessine » ou qui se dynamise ?
Le Palais des Congrès sera donc entièrement rénové à partir de l’année prochaine. La MJC Prévert, de son côté déménagera à l’horizon 2026 ou 2027 dans la rue Paul Courboulay. « Nous avons acheté les futurs bâtiments qui accueilleront la MJC et le conservatoire, donc c’est acté. (…) Une fois que les travaux du Palais des Congrès seront finis il faudra également repenser la médiathèque Aragon », précise Stéphane Le Foll.
La jeunesse, un axe essentiel pour faire rayonner une ville
L’autre grand chantier du cœur de ville reste l’arrivée prochaine du nouveau campus de l’université. Encore en travaux dans le quartier de la gare, il devrait voir le jour dans les trois ans à venir. « On présentera lors d’une grande soirée en octobre, notre objectif de devenir une ville universitaire. Il y a plusieurs projets qui seront présentés, dont ce nouveau campus (…). Le but c’est de passer de 12 ou 13 000 étudiants aujourd’hui, à plus de 20 000 », indique t-il.
Les violences aux Sablons « une provocation », mais « un mal-être » derrière ?
Autre sujet majeur abordé dans cette interview, les violences et scènes de pillage au Mans et dans le quartier des Sablons, il y a quelques semaines. Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin à Nanterre, de nombreuses villes de France ont été en proie à de violentes émeutes et scènes de destruction.
Au Mans, dans la nuit du 29 au 30 juin, des jeunes ont détruit des rames de tramway, brulé une Poste et le sas d’un commissariat. Pour Stéphane Le Foll « il y a peut-être un mal-être entre les jeunes et la police, mais rien ne justifie ces scènes de violences ».
Pourtant le sujet des banlieues et des quartiers est le même depuis 30 ans, et la situation de ces dernières semaines similaire à celle de 2005.
Les gouvernements successifs ont-ils tous failli depuis des décennies ? « Le vrai problème c’est qu’on renvoie tout à la politique publique. Mais depuis 30 ans on répète la même chose, il y a des milliards qui ont été mis sur la table et au bout on a l’impression que rien n’a été fait. Par exemple, à l’échelle locale, dans le quartier des Sablons nous allons investir 40 ou 45 millions d’euros ».