C’est un fait : pour jouer une musique fondée sur la répétition et/ou l’exploitation d’un processus comme le phasing, quoi de plus efficace d’une machine ? D’ailleurs Reich demande-t-il autre chose aux interprètes de ses premières pièces instrumentales que de reproduire ce qu’il a initialement découvert avec des magnétophones ? Mais en réalité, les minimalistes ont sur ce sujet une approche assez différente de celle de leurs aînés. D’une part, leur travail ne glorifie pas la machine : l’expérience post-moderne des années soixante est d’emblée ambivalente vis-à-vis de la technologie. Et, de façon plus terre à terre, leur choix s’explique bien moins par idéologie que par pragmatisme…